Lovecraft : race, logos et technique

Les premières décennies du XXème siècle ont vu se multiplier les réflexions philosophiques sur l’Homme occidental et sa place dans le monde. À la suite de la Première Guerre mondiale qui précipita le déclin des grandes puissances européennes et de leurs empires, deux sujets d’inquiétude reviennent avec insistance : la question de la suprématie raciale et celle de la technique. De toutes les théories élaborées, celle qu’expose Oswald Spengler dans Le Déclin de l’Occident est sans aucun doute celle qui a eu le plus grand retentissement, celle qui a le plus durablement marqué la philosophie politique de H. P. Lovecraft. Semblable en cela à celle de Spengler, l’image que Lovecraft se fait de la civilisation occidentale est particulièrement sombre et pessimiste : son déclin, tant social que culturel, la rend particulièrement vulnérable à des attaques étrangères et l’angoisse que suscite sa possible destruction est au cœur de l’horreur lovecraftienne. Toutefois, Spengler considérera plus tard que l’Homme occidental est condamné à être renversé par le progrès technique auquel il a donné naissance, mais qui finira par lui échapper et dont des races plus « primitives » s’empareront pour s’en servir contre lui. Lovecraft de son côté considère que l’Homme occidental est pris au piège entre le primitivisme d’une part et le transhumanisme d’autre part (même si ce concept n’a été forgé que bien après sa mort), qui peuvent l’un comme l’autre conduire à ce que Lovecraft redoute plus que tout : le métissage.

Je souhaiterais envisager la manière dont l’horreur naît de ces motifs qui sont une partie intégrante de ce que Lovecraft appelle l’horreur cosmique et qu’il décrit en ces termes dans son essai Épouvante et  surnaturel en littérature :

« La plus grande partie de l’immense pouvoir de fascination provoqué par le florilège fantastique occidental surgit sans aucun conteste de la grande pratique de cultes nocturnes. Cultes monstrueux où des officiants chuchoteurs célébraient d’étranges rituels. Rituels ayant bien souvent trait aux plus révoltantes superstitions concernant le culte de la fertilité. Tout ceci en des temps bien antérieurs à ceux de l’agriculture pré-aryenne, alors que des hordes affolantes de Mongols dévalaient à travers l’Europe. Cette religion secrète, maintenue intacte et transportée avec armes et bagages dans les régions les plus reculées, fut pratiquement celles des paysans durant plus de mille ans, malgré les règnes successifs celto-romains, gallo-romains et même chrétiens. Les cérémonies étaient marquées par des sabbats et autres actes de sorcellerie, qui se déroulaient dans les forêts les plus solitaires, sur les sommets des montagnes les plus éloignées, au cours de nuits de Walpurgis entraînant les traditionnelles transhumances des troupeaux. De toute cette activité nocturne et clandestine, devait surgir une source infinie de légendes, d’histoires de sorcellerie. Immense réserve donnant matière, de temps en temps, à d’énormes procès, enquêtes, supplices en série. Le plus frappant exemple ayant été pour nous, Américains du Nord, les effroyables procès de Salem.

Lié à cette essence divine, parallèlement même, on trouva un singulier et effrayant renversement théologique : la croyance divine donnant naissance au culte inversé de Satan. Culte qui répandit l’horreur et l’épouvante à travers la campagne, au cours des trop fameuses « messes noires ». Surgirent également, et un peu dans le même sens, des individus aux ambitions nettement plus scientifiques. Philosophes, astrologues, cabalistes, alchimistes, dans le style d’Albertus Magnus ou de Raymond Lulle, s’activèrent fiévreusement et pullulèrent au cours de certains siècles. »

Contrairement à Spengler donc, Lovecraft est habité par la peur d’un retour imminent du primitif, retour qui pourrait être précipité par une alliance des forces occultistes et scientifiques. Cette peur est liée à la fois à l’influence d’Arthur Machen, à qui Lovecraft consacre d’ailleurs un long développement dans son essai, et à sa propre antipathie pour les êtres qu’il jugeait inférieurs tant racialement que socialement. On peut également considérer que les quelques lignes que nous venons de citer sont révélatrices du puritanisme de Lovecraft. En effet, en dépit d’un athéisme revendiqué, sa peur post-chrétienne de la sexualité associe cette dernière à la fin de la civilisation et au retour à l’état de nature et à sa barbarie. Cela s’explique aussi parce que la licence sexuelle est toujours rattachée à la figure de l’Autre : c’est elle qui lui permet de pénétrer la civilisation et de la détruire de l’intérieur.

Ce motif est au cœur de deux nouvelles, L’Abomination de Dunwich et Le Cauchemar d’Innsmouth. La première doit beaucoup au roman d’Arthur Machen, Le Grand Dieu Pan, même si Lovecraft n’y reprend pas la dimension  technologique, préférant lui substituer des références pseudo-occultistes. Comme toujours cependant, traditions et bibliophilie y jouent un rôle central – et les traditions dont il est question sont aussi étrangères à notre monde que l’est l’ancêtre paternel de Wilbur Whateley, le personnage principal. C’est que le protagoniste est en même temps l’antagoniste, celui qui permet à Lovecraft de faire la critique de la mixité raciale. Il n’est, pour s’en convaincre, que de relire en quels termes peu flatteurs Lovecraft le décrit :

« Son visage était tout aussi remarquable par son air de maturité. Wilbur n’avait presque pas de menton, comme sa mère et son grand-père ; mais son nez ferme, précocement formé, et ses grands yeux noirs, où brillait une intelligence surnaturelle, lui donnaient une expression presque adulte. Malgré cela, il était d’une laideur extrême, car il y avait quelque chose d’animal dans ses lèvres épaisses, sa peau jaunâtre aux pores dilatés, ses cheveux rudes, ses oreilles étrangement longues. »

Il semble évident que Wilbur présente, de manière assez caricaturale, des traits à la fois caucasiens et négroïdes, mais Lovecraft ne méprise pas son personnage, il n’en fait non plus un idiot (comme beaucoup, à son époque, l’auraient fait – et l’ont fait). En effet, c’est précisément l’intelligence supérieure de Wilbur qui suscite l’effroi et que les habitants de Dunwich redoutent comme leur étant profondément étrangère. En d’autres termes, c’est le logos propre à Wilbur ainsi que ses connaissances qui menacent l’existence des villageois. La façon d’agir et de penser de Wilbur est infiniment plus proche de celle de son père extra-terrestre que des habitants de Dunwich. L’horreur atteint son paroxysme lorsque nous est révélée l’existence de Noah, le jumeau de Wilbur, qui ressemble encore plus à leur père. Le but ultime de Wilbur est de redonner vie et force à ce logos étranger en invoquant des entités divines qui détruiront l’Homme occidental. Pourtant, c’est moins lui que Lovecraft condamne que l’Homme occidental lui-même dont il dresse un portrait pour le moins accusateur, à travers les habitants de Dunwich :

« [L]es indigènes sont victimes d’une dégénérescence répugnante beaucoup plus accentuée que celle qui sévit communément dans plusieurs recoins retirés de la Nouvelle-Angleterre. Ils en sont arrivés à former une race à part, présentant des stigmates très nets de décadence physique et mentale due aux mariages entre consanguins. Le niveau moyen de leur intelligence est lamentablement bas ; en outre, leur chronique est fort riche en dépravations, en meurtres, en actes de violence et de perversité presque innommables. La vieille aristocratie (issue de deux ou trois familles émigrées de Salem en 1692) s’est maintenue un peu au-dessus de cette corruption générale ; néanmoins plusieurs de ses rejetons sont si profondément enfoncés dans la sordide populace que seuls leurs noms révèlent leur noble origine. Certains Whateley et certains Bishop envoient encore leurs fils aînés à l’université de Harvard ou de Miskatonic, mais ces jeunes gens reviennent rarement aux demeures croulantes où eux-mêmes et leurs ancêtres ont vu le jour. »

Selon Lovecraft, les deux menaces qui pèsent sur l’Homme occidental sont la mixité raciale et la consanguinité. La consanguinité est responsable de la dégénérescence physique et mentale à l’origine de l’entropie sociale. Elle crée ainsi les conditions favorables à la mixité raciale, dont les conséquences sont, aux yeux de Lovecraft, non seulement catastrophiques mais aussi irréversibles.

On le voit, la pensée de Lovecraft est de nature aristocratique : il croit à la pureté du sang et à la notion de lignée, tout en n’ignorant pas que nombre de familles aristocratiques, dont les membres se marient entre eux de génération en génération, ont développé des maladies aussi bien physiques que mentales (prognathisme, aliénation mentale, hémophilie, etc.). Dans les quelques lignes de Épouvante et surnaturel en littérature que nous avons citées plus haut, Lovecraft évoque des hordes de Mongols qui auraient traversé l’Europe en des temps pré-historiques. Cette théorie lui est sans doute venue de ses lectures sur les Sami et sur l’hypothèse racialiste formulée par John Langdon-Down, selon laquelle ce que l’on appelle aujourd’hui le syndrome de Down (ou trisomie 21) et qu’il appelait, lui, mongolism, serait le résultat d’une dégénérescence ramenant l’Homme occidental au Mongol des temps anciens. Cette idée est reprise par Lovecraft pour qui la dégénérescence est une évolution à rebours qui ramène l’homme à une forme ancienne, primitive dont témoignent et son corps et son logos. La folie et le nihilisme du vieux Whateley qui appelle de ses vœux la mort de sa fille Lavinia et la destruction du logos de son propre peuple, peuvent s’expliquer par une telle dégénérescence. D’ailleurs Lavinia incarne à elle seule la dégénérescence paternelle avec sa peau blême d’albinos, ses yeux roses, son corps contrefait et ses cheveux crépus. Ce dernier détail est d’ailleurs à mettre en relation, non seulement avec l’histoire de la famille Whateley, mais avec une autre Lavinia, celle de Shakespeare dans Titus Andronicus, qui est la victime de la malveillance du Maure Aaron[1].

Dans Le Cauchemar d’Innsmouth, la situation est plus horrible encore puisque c’est l’ensemble des habitants de la ville qui s’est accouplé avec les créatures amphibiennes que Lovecraft nomme « Ceux des Profondeurs » et les quelques rares êtres humains qui restent, comme Zadok Allen, sont présentés comme une minorité vieillissante et menacée. Les descriptions qui sont faites des métis ne rappellent aucune ethnie existante, ce qui permet à Lovecraft de ne cibler aucun groupe ethnique en particulier, afin de mieux condamner le métissage en tant que tel. Par ailleurs, ce choix renforce la répulsion du lecteur pour ces créatures imaginaires, auxquelles il ne peut en aucun cas s’identifier –  et qu’il ne peut identifier à personne – et qui incarnent précisément ce que Lovecraft veut dénoncer :

« Il pouvait avoir trente-cinq ans, mais les rides bizarres qui creusaient profondément les côtés de son cou le vieillissaient quand on ne regardait pas son visage morne et sans expression. Il avait une tête étroite, des yeux bleus saillants et humides qui semblaient ne jamais cligner, le nez plat, le front et le menton fuyant, et des oreilles singulièrement atrophiées. Sa lèvre supérieure, longue et épaisse, et ses joues grisâtres aux pores dilatés paraissaient presque imberbes, à part des poils jaunes clairsemés qui frisaient en maigres touffes irrégulières ; par places, la peau était rugueuse, comme pelée par une affection cutanée. Ses grandes mains aux veines apparentes étaient d’une teinte gris-bleu très extraordinaire. Les doigts, remarquablement courts en proportion, semblaient avoir tendance à se replier étroitement dans l’énorme paume. Quand il revint vers l’autobus, je remarquai sa démarche traînante et ses pieds démesurés. Plus je les regardais, plus je me demandais comment il pouvait trouver des souliers à sa pointure.

Quelque chose de huileux dans son aspect augmenta mon dégoût. Il travaillait sûrement aux pêcheries ou traînait autour, car il était imprégné de leur puanteur caractéristique. Impossible de deviner de quel sang il était. Ses singularités n’étaient certainement ni asiatiques, ni polynésiennes, ni levantines ou négroïdes, cependant je voyais pourquoi on lui trouvait un air étranger. »

Même si ces créatures mi-humaines mi-amphibiennes n’appartiennent pas à notre monde, l’interrogation du narrateur sur le sang dont elles sont issues semble être commune au personnage et à l’auteur, ce qui explique l’énumération d’ethnies bien réelles.

De même, le progressisme libéral et sa dénonciation du caractère inhumain des mesures draconiennes prises pour assurer la préservation de la race, relient le monde fictionnel et le monde de Lovecraft :

« Les protestations de nombreuses organisations libérales donnèrent lieu à des longs entretiens tenus secrets, et l’on emmena leurs représentants visiter certains camps et prisons. À la suite de quoi, lesdites organisations devinrent singulièrement passives et réticentes. »

Ces lignes, qui se trouvent au seuil du récit, peuvent se lire comme une réponse prophylactique aux critiques des progressistes au sujet de Lovecraft et de ses idées. Pourtant, même s’il est indéniable, à la lecture de ses lettres, que Lovecraft avait des préjugés raciaux – et était, en un mot, raciste – il serait malhonnête de le réduire à cela et il ne serait pas moins malhonnête de considérer que le narrateur du Cauchemar d’Innsmouth est un double absolu de l’auteur. Lovecraft a épousé une femme d’origine juive et comptait de nombreux Juifs parmi ses amis : contrairement à son personnage, il ne considérait de toute évidence pas que les Levantins étaient d’un « sang étranger ».

La pensée de Lovecraft ne peut se résumer à un racisme pur et simple (sans quoi, elle n’aurait aucun intérêt) : elle est intrinsèquement liée à sa conviction que le logos de ceux qu’il considère comme les siens est vulnérable et périssable. Chaque race ou ethnie possède son propre logos, sa propre vision du monde, sa façon de le transformer et d’agir sur lui avec ses propres techniques. C’est ce comprend le narrateur du Cauchemar d’Innsmouth face aux objets exposés à la Société historique de Newburyport, et à une tiare en particulier :

« J’attribuai d’abord mon malaise au caractère d’outre-monde de cet art étrange. Toutes les œuvres que j’avais vues jusqu’alors appartenaient à un courant connu, racial ou national, à moins qu’elles ne soient un défi résolument moderniste à toutes les traditions. Cette tiare n’était ni l’un ni l’autre. Elle relevait évidemment d’une technique accomplie, d’une maturité et d’une perfection infinies, mais radicalement différente de toutes celles – orientales ou occidentales, anciennes ou modernes – que je connaissais de vue ou de réputation. On eût dit une œuvre d’une autre planète. »

Le point culminant du récit et son basculement voient le narrateur comprendre qu’il est lui-même le fruit du métissage et qu’il est lui aussi un Autre. En effet, les habitants nés du croisement entre des humains et « Ceux des Profondeurs » ont un aspect plutôt humain tant qu’ils sont jeunes, mais plus ils avancent en âge, plus leurs traits et leur allure les rapprochent de « Ceux des Profondeurs ». Or, le corps du narrateur se modifie peu à peu, de même que ses penchants, ses besoins vitaux, ses façons de faire,  et son logos. À la fin de la nouvelle, sa perception a radicalement changé et il rêve de « plong[er] à travers de noirs abîmes jusqu’à la cyclopéenne Y’ha-nthlei aux mille colonnes » et d’y vivre « à jamais dans l’émerveillement et la gloire. » Ce dénouement est déroutant et inhabituel : on peut presque dire qu’il s’agit d’une fin heureuse pour le personnage, même si sa métamorphose et sa palinodie demeurent terrifiantes aux yeux du lecteur.

Outre la singularité de ses techniques, l’Autre possède toujours chez Lovecraft, une technologie qui lui est propre et que la technologie occidentale échoue à expliquer. Dans L’Abomination de Dunwich, par exemple, les bruits que les habitants entendent et qui viennent de l’intérieur des collines « constituent encore aujourd’hui une énigme insoluble pour les géologues et les physiographes. » Il en va de même de la météorite dans La Couleur tombée du ciel. Toutefois, dans Celui qui chuchotait dans les ténèbres, le cylindre utilisé pour transporter le crâne de Henry Akeley sur la planète Yuggoth, bien qu’étrange, ne nous semble pas tout à fait étranger. Yuggoth symbolise une autre des angoisses de Lovecraft, celle de la biomécanique et, au-delà, du transhumanisme, d’autant plus que cette planète est liée à la race des Mi-go dont les techniques chirurgicales dépassent de beaucoup celles des humains.

Loin d’être présentées comme inférieures à l’Homme occidental (ainsi qu’on pourrait l’attendre d’un suprémaciste), les races extra-terrestres lui sont très largement supérieures : plus avancées technologiquement, elles sont aussi plus menaçantes dans la mesure où il est impossible de les définir et de les circonscrire. L’œuvre de Lovecraft regorge d’expressions qui tentent de décrire l’indescriptible – c’est d’ailleurs l’aspect de son style qui a été le plus moqué et le plus parodié. Pourtant, il ne s’agit pas simplement de la reprise d’un topos éculé : il faut plutôt y voir le signe que le logos de l’Homme occidental est limité à son monde et que même les lois de la physique qui fondent son raisonnement et son matérialisme se révèlent impuissantes face aux lois extra-terrestres qui ne peuvent être comprises que par un logos lui-même extra-terrestre. De la même manière, la religiosité de l’Homme occidental s’effrite face aux Grands Anciens. C’est pour cette raison – ou peut-être pour cette déraison – que les personnages de Lovecraft tiennent des propos de plus en plus délirants à mesure qu’ils côtoient le logos de l’Autre et cherchent à le comprendre. Pourtant, Lovecraft prend toujours grand soin, dans les premières pages de ses récits, d’indiquer que le personnage-narrateur est parfaitement sain d’esprit, qu’il n’y a ni dans sa famille, ni dans son existence, aucun signe d’aliénation mentale et qu’il est éduqué, cultivé et rationnel. En d’autres termes, ceux qui finissent par déraisonner sont souvent, au départ, les héritiers des Lumières…

C’est la destruction de ce logos hérité des Lumières qui est au cœur de l’horreur lovecraftienne, comme le sont aussi ses préjugés raciaux qu’il projette dans des récits cauchemardesques. Toutefois, son mariage avec Sonia Green de même que son amitié avec Samuel Loveman, membre comme lui du Kalem Club de New York, laissent penser que Lovecraft ne souscrivait pas aveuglément au déterminisme biologique dont ses textes sont si fortement imprégnés. Pour autant, il ne fait aucun doute que, comme Oswald Spengler, il y croyait suffisamment pour l’associer au thème du déclin de l’Occident et à sa possible destruction par des forces étrangères.

[1]Lavinia est la fille de Titus. Elle aime et est aimée de Bassianus qu’Aaron fait assassiner par Demetrius et Chiron,  fils de sa maîtresse Tamora, afin qu’ils puissent aller la violer dans la forêt. Une fois leur crime accompli, ils lui coupent la langue et les mains pour qu’elle ne puisse pas les dénoncer. (NdT)

 

Article écrit par David Foster, et traduit par Émilie Richard.

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